Une des spécificités de la Corse est la densité de son réseau hydrographique (3 000 km de cours d’eau pour 1 000 km de côtes) et la faune qui y évolue. L’introduction récente, depuis la moitié du siècle dernier, d’une vingtaine d’espèces de poissons présente un réel danger de déséquilibre des écosystèmes.
En effet, dans de nombreux cas l’introduction d’espèces nouvelles est également synonyme de l’apport de nouveaux pathogènes. Afin de prévenir la prolifération de ces pathogènes, pouvant entraîner l’affaiblissement de populations présentant un fort intérêt patrimonial et économique (notamment la truite corse Macrostigma et l’anguille d’Europe), il est nécessaire d’identifier les espèces potentiellement pathogènes et les risques de transferts au niveau de la faune piscicole autochtone. Tous les bassins versants sont potentiellement concernés, des lacs d’altitude jusqu’aux embouchures.
Pour réaliser ce travail, différentes méthodes de collecte et d’analyse seront menées (analyse microscopique ou moléculaire). Les résultats obtenus permettront de réaliser un diagnostic sur l’état de santé des poissons et seront une aide pour comprendre et limiter la propagation de pathogènes. Ce travail sera notamment réalisé en collaboration avec la Fédération de pêche de la Corse, l’Agence Française pour la Biodiversité, et les professionnels de la pêche, ainsi qu’avec des Universités et des organismes de recherche partenaires.