Les milieux aquatiques et les zones humides sont des milieux favorables au développement et à la transmission de nombreux pathogènes. Ces points d’eau favorisent la promiscuité de nombreuses espèces animales et donc le transfert de ces derniers.
L’objectif de ce projet est d’étudier, à partir de sites modèles présentant des facteurs de risques importants (élevage, urbanisme, tourisme, présence d’espèces migratrices…), les pathogènes pouvant affecter les animaux et susceptibles d’être transmis à l’Homme, entraînant ainsi un risque en terme de santé animale et humaine (ex : bilharziose, maladie de Lyme, toxoplasmose). À l’heure actuelle on estime que 60 % des maladies infectieuses et que 75% des maladies émergentes chez l’Homme sont d’origine animale, on parle alors de zoonoses. Les animaux jouent ainsi un rôle de réservoirs de pathogènes. Le facteur de risque est d’autant plus important que la Corse est sujette à de nombreux mouvements de population et se situe au cœur de l’espace méditerranéen. Un espace qui est une zone tampon entre différentes masses continentales et exposé à de profonds bouleversements aux regards des changements climatiques actuels et à venir. La diversité des hôtes échantillonnés et des pathogènes recherchés nécessitera la mise en place d’un travail collaboratif au niveau régional (CDC, fédération de chasse, ARS…) ainsi qu’au niveau national et international (Universités, Museum, école vétérinaire…) avec qui, pour la plupart, l’UMR SPE 6134 entretient déjà des collaborations.